Une fois n'est pas coutume, une publication écrite à partir des observations du satellite Gaia ne décrit pas une découverte mais redonne vie à une ancienne technique pour déterminer les distances dans le système solaire. Il s'agit là d'une opportunité de fournir aux étudiants, aux enseignants, aux jeunes astronomes, aux historiens de l'astronomie, aux data scientists... des observations effectuées avec une sonde spatiale pour s'entraîner à l'astrométrie, au calcul astronomique, à l'analyse de données avec le plaisir de trouver un résultat qui aurait été une publication de haut niveau en 1960, pas si loin dans le passé pour les astronomes.
Le 22 juillet 2020, quatre organisations de recherche de pointe - le CERN, l'Organisation SKA, GÉANT et PRACE - ont signé un accord de collaboration. L’objectif est de relever ensemble les défis liés au calcul intensif, ainsi qu’au transfert et à l’analyse des grandes masses de données, pour assurer le succès des grands projets scientifiques qui seront mis en place au cours de cette décennie, tels que le Square Kilometre Array (SKA) et le Grand collisionneur de hadrons à haute luminosité (HL-LHC) du CERN.
Le prix Gemini (SAF/SF2A) 2020 pour un projet de collaboration astronomes professionels/amateurs vient d’être décerné au projet « Détection et Suivi d’Exoplanètes par des Astronomes Amateurs » porté par Alexandre Santerne du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille pour une équipe d’astronomes amateurs et professionnels.
L’astéroïde Apophis subira-t-il des effets de marée substantiels lors de son passage à moins de 36,000 km de la Terre, le permettant de le voir à l’œil nu, le 13 Avril 2029 ? Yun Zhang et Patrick Michel (UCA, OCA, CNRS, Lagrange) ont effectué une nouvelle campagne de simulations numériques de rencontres proches avec des planètes d’astéroïdes représentés comme des agglomérats de roches liées par leur gravité1. Par rapport aux études précédentes, ils ont poussé le réalisme des simulations, notamment concernant l’arrangement des roches constituant l’astéroïde et les forces de contacts entre ces dernières lors du passage près de la planète. Appliquées au passage de la comète Shoemaker-Levy 9 près de Jupiter avant que ses fragments produits lors de ce passage n’entrent en collision avec la planète en Juillet 1994, leurs simulations prédisent une densité de la comète deux fois plus faible que les estimations précédentes.
Un groupe d’experts en dynamique planétaire, dont Alessandro Morbidelli, directeur de recherche CNRS, laboratoire Lagrange (Université Côte d’Azur, Observatoire de la Côte d’Azur, CNRS)1, montre la présence d’erreurs dans deux articles récents, qui invalident les conclusions des auteurs qui annonçaient l’origine interstellaire de deux populations de petits corps évoluant actuellement dans le Système Solaire.
On the evening of 27th of May 2020, a team of the Planetology group of Observatoire de la Côte d’Azur, detected a transient light on the night side of the lunar surface. The light phenomenon that had the extremely short duration of 0.2 seconds was caused by the impact of a meteoroid on the Moon. This is not only the first detection for the Flash! team but also is the first for France ! The telescopic observations took place at the site of Mont-Gros with a moderate telescope and a fast camera. Preliminary analysis has shown that the meteoroid did not originate from a known meteor stream but belonged to the so-called sporadic population and therefore it’s impact speed is estimated to be 19-24 km/s.
Quelle est l’origine des astéroïdes Bennu et Ryugu, de leur forme en toupie et de leur différent degré d’hydratation ? Un article publié dans Nature Communications par Patrick Michel, directeur de recherche CNRS, laboratoire Lagrange (CNRS-UCA-OCA), Ronald-Louis Ballouz, Post-doctorant OSIRIS-REx à l’Université d’Arizona (USA) et leurs collaborateurs, dont Brian May, astrophysicien et célèbre guitariste du groupe de rock Queen, présente des simulations numériques de destruction de gros astéroïdes, telles qu’elles se produisent dans la ceinture des astéroïdes, entre Mars et Jupiter, qui fournissent une réponse à ces mystères. Elles montrent que lors de telles destructions, les fragments produits s’échappent puis se ré-agglomèrent pour former des agrégats dont certains ont une forme de toupie avec des degrés d’hydratation variés, expliquant la diversité observée et la faible densité de ces objets. Les propriétés globales de Ryugu et Bennu seraient donc le produit direct de la destruction de leur corps parent dans la ceinture des astéroïdes.
Après plus de 10 ans de conception, de fabrication et de tests, le spectrophotomètre proche infrarouge NISP (Near InfraRed SpectroPhotometer) a été livré mardi 19 mai 2020 à l’ESA. Il sera installé au cœur du télescope de la mission d’astrophysique européenne Euclid. Doté de la plus grande caméra infrarouge jamais envoyée dans l’espace, NISP va fournir de précieuses informations pour la recherche de la matière noire et de l’énergie sombre. NISP est le fruit d’une coopération internationale, coordonnée par la France, incluant notamment l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, le Danemark et la Norvège, ainsi que les Etats-Unis.
Une équipe du laboratoire Lagrange (CNRS-UCA-OCA) est impliquée dans cette mission spatiale, elle travaille notamment aux développements et aux tests des algorithmes qui permettront d'exploiter et d'analyser les relevés effectués par le satellite Euclid.