La mission DART de la NASA a effectué le 27 septembre 2022 à 1 h 14 du matin heure française le premier test de déviation d’un astéroïde en utilisant la méthode appelée impact cinétique. La sonde DART de 580 kg est rentrée en collision à 6,1 km/s avec la petite lune de 150 mètres de diamètre, appelée Dimorphos, de l’astéroïde double Didymos. L’impact a réduit la période orbitale de la lune autour de son corps principale, initialement de 11 h 55 mn, de 33 minutes. La sonde Hera de l’Agence Spatiale Européenne sera lancée le 7 octobre 2024 par un lanceur Falcon 9 de la compagnie Space X pour rendre visite à Didymos et mesurer en détail le résultat de cet impact et ainsi documenter et mesurer l’efficacité de ce premier test de déviation.
Bételgeuse est une étoile supergéante rouge bien connue dans la constellation d'Orion. Récemment, elle a attiré beaucoup d'attention, non seulement parce que des variations de sa luminosité ont conduit à des spéculations sur une explosion imminente, mais aussi parce que des observations ont indiqué qu'elle tournait beaucoup plus rapidement que prévu. Cette dernière interprétation est maintenant remise en question par une équipe internationale dirigée par des astronomes de l'Institut Max Planck d'astrophysique, le laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur-Université Côte d’Azur-CNRS) et l'Université de Uppsala. L'étude propose que la surface bouillonnante de Bételgeuse pourrait être confondue avec une rotation, même avec les télescopes les plus avancés. D'autres astronomes analysent activement de nouvelles données observationnelles pour vérifier de telles hypothèses.
Une équipe internationale incluant le laboratoire Lagrange (UCA-OCA-CNRS) a réalisé une première mesure directe de la masse d’un trou noir situé à 11 milliards d’années lumières avec l’instrument GRAVITY+ du mode Interférométrique du Très Grand Télescope de l’Observatoire Austral Européen (VLTI de l’ESO). Cette première mesure ouvre un débat sur la coévolution des Galaxies et des trous noirs qu’elles hébergent. Elle confirme aussi que GRAVITY+ permettra d’alimenter ce débat avec des centaines de mesures de ce type.
Les galaxies spirales sont des objets fascinants, suivez leurs bras clairement définis, débordants d'étoiles, jusqu'à leurs centres, où peuvent se trouver de vieux amas d'étoiles et, parfois, des trous noirs supermassifs actifs... Seul le télescope spatial James Webb (JWST) peut fournir ces paysages aussi finement détaillés de galaxies proches dans une combinaison de lumière infrarouge proche et moyenne, et un ensemble de ces images a été rendu public aujourd'hui.
Depuis la première découverte en 1995 d’une planète autour d’une étoile autre que le Soleil, plus de 5000 exoplanètes ont été détectées. Cependant, les planètes petites et légères en orbite loin de leur étoile restent rares et particulièrement difficiles à détecter. C'est la découverte d'une telle planète qui est annoncée aujourd'hui, autour de l’étoile HD88986. Ce type de détections mènera à celle de planètes jumelles de la Terre autour d'étoiles semblables au Soleil.
Nous savons que le Système Solaire s'est formé il y a 4,5 milliards d'années à partir d’un disque de gaz et de poussière qui entourait le Soleil. Pour retracer l’histoire de la formation des planètes, les astronomes plongent dans le passé en observant des disques similaires autour d’étoiles naissantes (disques protoplanétaires).
Le 1er novembre 2023, la sonde Lucy de la NASA a survolé non seulement son premier astéroïde, mais ses deux premiers. Les premières images renvoyées par Lucy révèlent que le petit astéroïde de la ceinture principale Dinkinesh est en fait une paire binaire. Cette rencontre n'était pas prévue à l'origine...
Le James Webb Space Telescope de la NASA a observé l'exoplanète WASP-80 b lors de son passage devant et derrière son étoile hôte, révélant des spectres indiquant une atmosphère contenant du méthane et de la vapeur d'eau. Alors que la vapeur d'eau a été détectée dans plus d'une douzaine de planètes à ce jour, le méthane - une molécule que l'on trouve en abondance dans les atmosphères de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune dans notre système solaire - est resté insaisissable dans les atmosphères des exoplanètes en transit lorsqu'on l'étudie à l'aide de la spectroscopie spatiale. Taylor Bell, du Bay Area Environmental Research Institute (BAERI), qui travaille au centre de recherche Ames de la NASA, dans la Silicon Valley en Californie, et Luis Welbanks, de l'Arizona State University, nous en disent plus sur l'importance de la découverte du méthane dans les atmosphères des exoplanètes et expliquent comment les observations du satellite Webb ont facilité l'identification de cette molécule longtemps recherchée. Ces résultats ont été récemment publiés dans la revue scientifique Nature. Vivien Parmentier, enseignant-chercheur de l'Observatoire de la Côte d'Azur, a participé à l'analyse et à l'interprétation des données. Maintenant que ce premier aperçu des données est publié, il va, avec le doctorant Nishil Mehta à l'Observatoire de la Côte d'Azur, étudier l'interaction entre la chimie et la circulation atmosphérique à l'aide de modèles tridimensionnels complexes.
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